Le scaphandre autonome avant Cousteau-Gagnan
Le plongeur n’a pas attendu le scaphandre Cousteau-Gagnan pour évoluer de façon autonome sous les eaux. Dès le XVIIIème siècle, des inventeurs conçoivent, réalisent et font la démonstration d’équipements de plongée où le plongeur s’immerge affranchi de tout approvisionnement en air en provenance de la surface. Ces équipements sont fonctionnels mais peu pratiques, ils s’avèreront être des impasses technologiques.
Au XIXème siècle, afin de réaliser les travaux sous l’eau que nécessitent les travaux portuaires, les interventions sur les coques des navires à flot et les systèmes de propulsion des navires, la construction des ponts et des viaducs qui enjambent les cours d’eau, le travailleur doit se rendre sous l’eau de façon durable pour y réaliser des tâches souvent dures et pénibles. Le scaphandrier est roi, toutefois on n’a pas abandonné la recherche de l’autonomie du plongeur. Les inventeurs et les ingénieurs ont une meilleure connaissance de la physiologie humaine et des lois de la biochimie, ce qui leur permet d’explorer des solutions techniques nouvelles.
Au XXe siècle, la technologie a enfin permis de maîtriser la réalisation de conteneurs de gaz sous haute pression, la gestion de ces gaz, leur expansion et leur régulation à des fins respiratoires. Le processus de fabrication du caoutchouc est entré en phase de production industrielle. Toutes les briques technologiques sont en place, il ne reste plus qu’à les assembler et concevoir un équipement de plongée autonome fonctionnel qui puisse être produit de façon industrielle pour être mis à la disposition du plus grand nombre.