Le 27 juin 2025, le CEPHISMER de la Marine nationale a célébré ses 80 ans.

Le Centre Expert Plongée Humaine et Intervention Sous la Mer (CEPHISMER) est l’héritier du Groupe de Recherches Sous-marines (GRS), créé en 1945.

Dès 1943, Philippe Tailliez, Frédéric Dumas et Jacques-Yves Cousteau avaient tourné le film Épaves, en utilisant le tout nouveau scaphandre autonome Cousteau-Gagnan. Deux ans plus tard, durant l’été 1945, à la demande de Philippe Tailliez, Jacques-Yves Cousteau présenta le film à l’amiral André Lemonnier alors Chef d’état-major général de la Marine. Celui-ci, impressionné par cet appareil et convaincu par ses possibilités, décida de créer un groupe spécialisé chargé de la plongée : le Groupe de Recherches Sous-marines (GRS).

Le premier commandement du GRS est confié au Capitaine de Corvette Philippe Tailliez. Il « embarque » avec lui dans le groupe le lieutenant de vaisseau Jacques-Yves Cousteau, et Frédéric Dumas en tant qu’ingénieur civil. Le groupe des trois pionniers est aujourd’hui connu sous le nom de Mousquemers.

Le CEPHISMER est riche d’un très bel héritage. Il a constamment évolué et a plusieurs fois changé d’appellation. Au GRS succédera en 1950 le Groupe d’Études et de Recherches Sous-marines (GERS), puis en 1973 le Groupe d’Intervention Sous la Mer (GISMER), puis en 1993 le Commandement de l’Intervention Sous la Mer (COMISMER) et enfin la Cellule Plongée Humaine et Intervention Sous la Mer (CEPHISMER) en 2000. Depuis le 1er janvier 2023, le CEPHISMER est devenu le Centre Expert dans la Plongée Humaine et l’Intervention Sous la Mer.

Il assure le développement des connaissances et des techniques militaires en termes de plongée humaine, ainsi que des missions d’expertise dans l’élaboration de la réglementation de la plongée dans la Marine, ainsi que la définition et le suivi des matériels et des équipements de plongée.

Ses capacités d’intervention sous-marine profonde se sont développées aussi en dehors de la plongée humaine, avec la plongée par système, avec des engins sous-marins téléopérés et pour finir des drones sous-marins. Tous ces moyens intégreront la « boîte à outils » des plongeurs de la Marine, leur ouvrant la capacité d’intervenir jusqu’à des profondeurs de -6000 m qui représentent 97% des fonds sous-marins et 100% du domaine maritime français.